Un voyage en enfer...

(HRP : Ceci est l'introduction d'une Chronique que je vais poster sur le forum de LoO. Je vous préviens, c'est un peu long... J'aimerai avoir votre avis dessus, les petits défauts etc... /HRP)

INTRODUCTION

De la fumée… Du bruit… Les rires, les chants et les différents bavardages… L’odeur, trop forte de l’alcool… Oppressante pour toute personne normalement constituée.
Mais voilà, les nains ne l’étaient pas, normalement constitués.
Grimbar leva une énième fois sa choppe pour la vider de son contenu doré, un liquide que certains appellent « gnôle », d’autres leur « remontant » ou encore un « rape-gosier »… bref, une bonne bière brassée par le meilleur tavernier de Kazad a Gorog… Gremlo.
Du moins, c’est ce que ses clients disent après quelques pintes vidées, comme c’est le cas dans de nombreuses tavernes dans la ville… Cela donne plusieurs « meilleur tavernier »… Mais il faut avouer que Gremlo est particulièrement doué.
Une voix s’éleva près de Grimbar, une légère voix fluette, mais une voix masculine, comme celle des jeunes nains encore imberbes ou n’ayant qu’un léger duvet au menton.
- Grimbar… J’ai soif moi aussi….
- Mmmhh… Oui… Griky… Ne t’inquiète pas…
Grimbar leva sa main, faisant un signe à une des serveuses pour qu’elle s’approche. Il la dévora des yeux mais n’osa pas tenter de toucher ce fruit défendu… encore trop sobre pour devenir impoli.
La naine déposa une choppe supplémentaire sur la table de Grimbar qui sourit.
- Merci mam’zelle ! Lâcha Griky, la barbe vivante de Grimbar qui prît vie pour des raisons encore incertaines.
L’instant d’après, la barbe fut plongée dans la bière encore moussante

Un grincement de porte… Le bruit de lourds pas de bottes ferrées raisonnant sur les pavés de la taverne…
Grimbar se retourna pour regarder entrer trois individus de petite taille.
La barbe brune de Grimbar fut extraite de sa boisson quand ce dernier tourna la tête.
- Hey ! Remet moi dans ma choppe !
Grimbar tira le récipient vers lui avec sa main gauche, serrant fermement le manche de fer avec son poing.
Griky fut replongé rapidement dans le liquide.
Grimbar fît reculer sa chaise… se leva, portant toujours la choppe à sa barbe et se dirigea vers les trois arrivants.
- Ca faisait longtemps que je ne t’avais pas vu… Papa…
Il fît un signe de la main accompagné d’un sourire aux deux compagnons de son père qui n’étaient autres que Bargrim, son frère jumeau… et Thorvald, un ami d’enfance.
Il commençait à trouver la position avec sa barbe en choppe de plus en plus désagréable… Il grommela intérieurement et se jura de trouver un jour une sorte de porte-choppe pour Griky.
- Alors… Que me veux-tu ?
- Ton frère m’a dit qu’on pourrait te trouver ici… Il s’est passé quelque chose de grave il y a quatre jours… Ton… Ton grand-père Garabar est mort…
Grimbar eut un hocquet de surprise… Il aimait son grand-père autant que Griky aimait la bière. C’était un puissant guerrier dont il avait toujours voulut suivre l’exemple…
- Il m’a demandé de te remettre ceci…
Le père de Grimbar lui tendit alors un parchemin, jaunît par le temps.
Ce dernier souffla sur le papier usé… soulevant quelques volutes de poussières qui s’éparpillèrent dans les airs.
Il posa son regard sur l’écriture compacte de son grand-père et lu :
Grimbar, si tu lis cette lettre… c’est que je suis mort… Je t’adresse ce message car tu es le guerrier le plus âgé de notre famille désormais… même si tu es bien jeune… car Bargrim n’est né que quelques minutes après toi. Ton père n’ayant guère connut autre chose que l’obscurité des mines, ça ne fait pas de lui un vrai combattant…
Grimbar… Je dois t’avouer un secret… Une de mes anciennes inventions… le « protège-barbe »… et bien, l’unique exemplaire que je possédait était MAGIQUE !
JE te dois des explications… Alors lis bien mon histoire, car j’aurais besoin de ton aide pour être serein dans le royaume d’Hadès…
Ce protège- barbe n’était pas qu’un artefact magique… il était beaucoup plus pour moi… c’était également un des honneurs de notre famille… Mais il me fut dérobé il y a quelques temps… Bien sûr, quand les voleurs furent retrouvés, il payèrent durement cet affront… Mais le mal était fait… Sur le cadavre de leur chef, j’ai retrouvé mon bien… seulement… il était brisé et cela, je ne sais par quelle magie.
Je ne te demande pas de rendre la gloire d’antan à mon invention… Ce serait de toute manière impossible. Mais je t’en prie, répare le… pour notre famille et… pour une autre raison…
Mais tu dois te demander comment cette merveille est atterrie entre mes mains ? Je vais te le conter… Dans ma jeunesse, j’étais forgeron : plein d’ingéniosité, je ne cessais de créer des objets originaux. Et un jour, ce fut ce protège-barbe que je forgea. Il était destiné à me protéger le poil contre le feu, et non pas à des desseins guerriers…
Mais à une fraîche matinée, le son répété d’un poing frappant à ma porte me réveilla… J’ouvris la porte pour aller voir le responsable… C’étais un grand homme, particulièrement laid qui entra sans gêne dans ma demeure… Mais qui refuserai l’entrée d’un Dieu ?
Héphaïstos me proposa alors un marché : Il enchantait mon protège-barbe si je dirigeais une escorte pour Aphrodite, sa femme : Elle devait se rendre près de Kazad a Gorog et Héphaïstos ne pouvais l’y mener à cause des éclairs que Zeus lui avait demandé de forger. Pourquoi moi ? Me suis-je demandé… Je n’ai pas dut attendre longtemps pour connaître la réponse…
« Tu es spécial Garabar… Les autres forgerons sont d’un ennui à mourir… Ils ne font que suivre les directives de leurs anciens maîtres, copier leurs idées et leurs techniques… Mais toi… toi, tu es différent. »
Il ne s’étala pas plus sur le sujet et me demanda mon avis…
Mes désirs guerriers et mon envie de l’aventure prît le dessus sur tout autre sentiment.
Une fois ma mission réussie, Héphaïstos reforgea mon protège-barbe dans de l’adamantium mêlé à un peu de sang de je ne sais quelle créature vivant sur l’Olympe.
Mais pour créer ce puissant objet, un sacrifice était nécessaire… Je dus donner une partie de mon âme au protège-barbe. Un rapide rituel a suffi pour cela, et ma parcelle d’âme fut enfermée dans le métal… Mais elle resterait toujours avec moi si je gardais mon porte-barbe… chose que je fis.
Seulement, depuis qu’il est brisé, mon âme s’est effritée… Mon corps s’est desséché… Je suis tombé malade pour ça…
Je t’en prie Grimbar… Retrouve mon fragment d’âme… Reforge le protège-barbe… Et reviens me le donner… au royaume d’Hadès…
Derniers détails : Les fragments sont dans la vieille armoire en bois de chêne de ma chambre, dans un coffret doré.
Pour les rassembler, il te faudra de l’adamantium et un peu de sang d’une créature magique. Tu le versera dans le métal en fusion et tout sera prêt pour la réparation…
Bonne chance…
Le père de Grimbar posa sa main sur l’épaule de son fils, un air de fierté brillant dans ses yeux à la vue de son enfant.
- Je ne peux peut-être pas me battre… mais je peux te donner ceci…
Il tendit à Grimbar un lourd objet, enveloppé dans une peau de chèvre.
Ce paquet contenait de l’adamantium, extrait par son père, ainsi qu’une carte, montrant le chemin jusqu’à une grotte réputée par les mineurs pour être… une des entrées vers les enfers…
- Merci… Papa…
- Tu en auras besoin… allez… file, ne laisse pas souffrir ton grand-père… L’aventure t’attend !
- Oui…
Sur ce, Grimbar reposa sa choppe sur sa table, y déposa quelques pièces d’or, se dirigea vers la porte toujours grinçante de la taverne et l’ouvrit bruyamment…
- Chic ! De l’action ! Lâcha Griky
- Attend Grimbar, n’oublie pas ça !
Grimbar attrapa au vol les trois fragments du protège-barbe brisé, enroulés dans un tissu rouge, et les fourra dans son sac.
Il reprit sa marche vers l’extérieur…
Une fois dehors, il se frotta les mains… il faisait froid…
Puis, il leva les yeux vers le ciel : Quelques flocons de neige commençaient à tomber…

niquel, c'est trés bien écrit

Hu hu
Merci, je posterais la suite quand je l'aurais tapée à l'ordi

- Par ma barbe ! J’ai de la neige dans mes bottes !
- Hey ! Bargrim… On jure pas sur les barbes… répliqua Griky
- T’étais pas obligé de venir tu sais, continua Grimbar.
- QUOI ? Tu pensais que j’allais te laisser partir seul ? Non mais j’y crois pas ! Jamais je ne t’ab…
- STOOOPP ! cria Thorvald. C’est pas bientôt fini ces enfantillages ? Allez hop ! On reprend la route…

Un petit tonnelet de bière fut abandonné dans la neige, ainsi que quelques restes du léger repas froid que les trois nains venaient de dévorer.
Ils n’étaient même pas sorti des montagnes et commençaient déjà à se disputer..
Grimbar avait décidé d’explorer la forêt des ombres pour y trouver une créature magique.
Bargrim et Thorvald l’accompagnaient dans sa quête, se refusant de l’abandonner.
C’est ainsi que les trois compagnons quittèrent ensemble leurs montagnes natales, leurs pas lourds s’enfonçant dans la neige, le visage fouetté par le vent et les flocons.
Onze jours plus tard, ils arrivèrent enfin à voir l’orée de la forêt à l’horizon et ils purent s’en approcher dans la soirée.
Ils restèrent camper hors de la forêt pour la nuit, en organisant des tours de garde. Le lendemain matin, ils se réveillèrent tôt pour partir en quête d’une créature magique, prenant garde à ne pas toucher les arbres afin de ne pas éveiller la colère des habitants mystérieux de cette forêt.
Après deux longues heures de recherches harassantes, de traques incessantes, ils aperçurent une minuscule silhouette entre les arbres…
Un petit lutin gambadait entre les arbres en chantonnant joyeusement.
Ses habits étaient principalement composés de feuilles et de lierre, et il avait un petit bonnet confectionné avec une tête de champignon.
Il sursauta en écarquillant ses petits yeux bleus alors que les trois guerriers l’encerclèrent.
- Me tuez pas ! Me tuez pas ! cria le lutin d’une petite voix aiguë et hystérique.
- Du calme, du calme… On ne te fera pas de mal si tu coopères… lui expliqua Thorvald.
- On a besoin d’un guide et tu feras parfaitement l’affaire ! continua Grimbar.
- D’a… D’accord... répondit le lutin appeuré
- C’est quoi ton nom ? lui demanda Bargrim
- Zogleron
- Et bien Zogleron, dis nous où l’on pourrait trouver une créature magique !
Le lutin déglutit difficilement, se demandant ce qu’ils feraient à la-dite créature… Ou peut-être à lui… Il avait entendu parler des nains par les habitants de la forêt et n’en avait entendu que très rarement du bien…
Il se décida finalement à les aider, le temps de trouver un moyen de fuir.
« J’ai aperçu des satyres l’autre jour… C’est par là ! »
Il se dirigea vers l’ouest en sautillant…
Le lendemain au soir, ils repérèrent un groupe de satyres qui dansaient autour d’un feu, dans une clairière. Ils se cachèrent derrière quelques pieds de vigne pour observer la scène.
De là, ils purent admirer la ronde des créatures, dansant autour d’un homme grassouillet, allongé dans l’herbe près d’un feu. Il monta une coupe dorée à ses lèvres pour boire le vin rouge qu’elle contenait.
Il avala la boisson, esquissant un léger sourire puis lâcha un soupir de satisfaction. Il déposa sa coupe dans l’herbe et claqua deux fois dans ses mains… Tout le monde se tût et se figea.
- Nous avons des invités… Mes chers amis… déclara Dionysos
Les quatre personnes concernées sursautèrent de stupéfaction, tandis qu’un satyre écartait de la main un pied de vigne pour les dévoiler aux autres.
- Approchez… N’ayez pas peur… Thorvald, dis moi ce qui vous emmène.
Le nain était étonné que le dieu puisse ainsi le connaître.
Dionysos sembla comprendre ce que le nain se demandait et déclara :
- Tu es un de mes serviteurs, Thorvald, en tant que tel, il est normal que je te connaisse.
- Je… merci… balbutia Thorvald
- Alors, que faites-vous ici ?
- Nous cherchions les satyres… Nous avons besoin d’un peu de leur sang pour reforger un artefact de ce jeune nain, Grimbar.
- Mmmhhh… Oui, je vois de quoi il s’agit… Et bien je vous fournirait ce sang… Mais à une seule condition…
- Laquelle ?
- Que l’un d’entre vous m’improvise une petite scène théâtrale ! »
Dionysos affichait désormais un large sourire.
- Je suis votre nain ! déclara Grimbar.
Il regarda le dieu avec un air de défi, mêlé à un peu de crainte de le décevoir.
- Ô grand Dionysos, savez-vous ce qu’est un barbiloque ?
- Mmhhh… Non, je ne vois pas… avoua-t-il.
- Un barbiloque est un nain qui a le don de pouvoir faire croire que sa barbe parle ! Pour cela, il faut réussir à parler sans bouger ses lèvres !
- Je vois… J’ai déjà entendu parler de quelque chose de semblable…
- Bon ! Je vous montre !
Grimbar se racla la gorge et commença sa piécette improvisée.
- Bonjour ma barbe ! Comment vas-tu donc ?
- Je suis UN barbe Grimbar !
- Oui… oui, excuse moi… mon barbe…
- Et bien ça va mal !
- Et pourquoi ?
- Je meurs de soif ! Mmmhh… je goûterais bien de ce vin rouge !
- Euh… Voyons, les barbes ne boivent pas de vin…
- T’en es si sur ?
- Bah… évidemment ! Comment peut-on boire sans bouche ? !
- C’est simple, nous ABSORBONS le vin !
- Hein ? Je n’y avais jamais pensé…
Dionysos applaudît en souriant. Il avait l’air amusé et semblait satisfait.
- Très original… Ca ne se voit pas tous les jours, un nain qui parle à sa barbe…
- Ce n’était qu’un petit tour de barbiloque.
A ces mots, Dionysos fronça légèrement les sourcils.
- N’essaye pas de me duper, Grimbar… Je suis un dieu, tu pensais vraiment que je ne me rendrais compte de rien ? Je sens bien l’aura magique qui émane de ta barbe… Ce n’étais pas un tour de « barbiloque », mais un simple dialogue entre elle et toi…
- LUI ! cria Griky
- Mmhh… Oui, si tu préfères… lui… Cela dit, ce petit spectacle m’a diverti… Dremos…
Un grand satyre au poil noir ébène s’approcha des nains et du lutin. Ses longues jambes terminées chacune par un sabot fendu se déplaçaient avec délicatesse sur le tapis d’herbe verdoyante.
Arrivé devant les nains, il sortit une dague et s’entailla largement le bras.
Thorvald sortît une petite fiole et recueillît le sang de la créature.
Ils remercièrent tous le dieu et son entourage et retournèrent rapidement dans le petit campement qu’ils avaient préparé plus tôt.
Après un frugal repas, composé de bière, de baies, de viande froide et d’encore un peu de bière, Bargrim prît le premier tour de garde, prenant soin de surveiller Zogleron.
Ce dernier faisait semblant de dormir… mais dès qu’il entrouvrît un œil pour voir si les autres dormaient, il reçu un coup du plat de la hache de Bargrim… L’envoyant immédiatement dans les bras de Morphée.
Le lendemain, ils reprirent leur chemin vers Kazad a Gorog, continuant à garder le lutin avec eux, malgré ses jérémiades.
Le retour dura aussi longtemps que l’aller.
De nouveau dans leur ville natale, ils se mirent à la recherche d’un bon forgeron...

- On est où ? laissa s’échapper Bargrim, brisant ainsi le silence de mort que dégageait la grotte obscure.
Le bruit de quelques gouttes d’eau retombant sur le sol humide fut la seule réponse qu’il eut.
- Vous répondez ?
- Chut, moins fort… One ne sait pas ce qui pourrait nous tomber dessus... lui dit Grimbar.
Ils errèrent plusieurs heures entre les parois de la grotte, tenaillés entre un silence pesant et les ténèbres qui les encerclaient.
L’angoisse commençait à s’emparer d’eux… Ils avaient déjà brûlé deux torches et ils ne savaient toujours pas combien de temps ils leur faudrait pour arriver à leur but…
- Ecoutez ! s’exclama Zogleron
- Bah quoi ? répondit Grimbar
- Le bruit des gouttes…
- Quel bruit ?
- Les gouttes qui tombent d’habitude…
- Il a raison, murmura Thorvald, on n’entend plus le bruit des gouttes.
Une pâle lueur apparut au fond du long tunnel… Après dix bonnes minutes de marche, ils posèrent leurs pieds sur le sol glacial du deuxième enfer…
Ils se retournèrent et regardèrent les ténèbres couleur ébène qui émanaient du tunnel d’où ils venaient.
Ils n’eurent aucune envie d’y retourner et avancèrent.
Ils aperçurent, dans une sorte d’immense plaine noire et morte jonchée de roches noires, une brume épaisse.
Mais en s’approchant, ils purent remarquer que c’était tous les morts qui étaient entassés ici depuis des milliers d’années.
Après de longues recherches, ils virent, perché sur un rocher qui semblait plus glacial encore que les autres, une petite forme translucide recourbée sur elle-même.
Grimbar accéléra le pas pour s’approcher.
- Grand-père ? demanda-t-il en tremblant légèrement.
Garabar se retourna… Les orbites de ses yeux étaient vides et son visage semblait être en décomposition.
- Grimbar, c’est toi mon petit ?
- Oui grand-père… Je viens te rendre ton protège-barbe…
Grimbar avait les larmes aux yeux, ainsi que Bargrim. Il sortit l’artefact et le rendît à son grand-père.
Le protège-barbe brilla, alors que Garabar se redressait lentement… ses chairs se reformèrent et ses yeux revinrent à leur place… Puis le protège-barbe redevint normal, à la différence qu’il semblait bien plus terne qu’avant à présent.
Garabar souriait… Il enlaça ses petits-fils en pleurant de joie.
- Grand-père… Nous devons rentrer maintenant…
- Oui Grimbar, tu as raison… Tiens, garde-le… il peut toujours être utile… même sans magie… en cas d’incendie ou je ne sais pas… peut-être…
- Merci grand-père… Je pense effectivement qu’il sera d’une très grande utilité pour quelqu’un…
Il ne lui avait pas parlé de Griky car il ne pensait pas cela nécessaire, et ce dernier ne s’était pas manifesté, sûrement pour ne pas troubler ces retrouvailles familiales.. Grimbar le remercia d’ailleurs intérieurement pour cela.
- Grand-père, nous allons devoir y aller maintenant…
Il remît le protège-barbe dans son sac et se dirigea vers le tunnel d’où ils étaient arrivé afin de sortir des enfers.
Ils passèrent entre les morts et furent surpris par une ombre, rapide comme la lumière qui vînt s’interposer entre eux et la sortie.
Hadès, un sourire sadique aux lèvres, son arme, La Mort, en main leur demanda :
- Où allez-vous comme ça ?
Sa grande toge noire s’élevait, comme soulevée par un vent inexistant… Ses bords déchirées par le temps semblaient fouetter l’atmosphère qui s’était alourdie.
Angoissé, Thorvald déclara :
- Nous… nous voulons juste sortir…
- Ne savez-vous donc pas ? One ne sort pas du royaume des morts…
- Nous voulions aider notre grand-père ! s’exclama Bargrim
- Peu importe… Vous ne sortirez pas…
La terreur pouvait se lire sir les yeux des nains et du lutin.
Puis Hadès rajouta :
- Quoique… J’ai une meilleure idée… Vous pourrez ressortir mais… Un de vous restera !! Vous devrez abandonner un de vos compagnons ici !
Il ria d’un grand rire sadique, apparemment parfaitement satisfait de son idée.
Trois regards se posèrent lentement sur Zogleron et trois sourires s’affichèrent tandis que le lutin était encore plus horrifié.
- Non ! Vous… vous n’allez quand même pas faire ça ?

Trois petites silhouettes sortirent de la grotte…
Thorvald était le premier… Il éteignît sa torche et la jeta par terre. Bargrim était derrière lui et parlait à la personne derrière lui…
- Tu sais frérot… Je trouve que la toge d’Hadès ressemble beaucoup à la vieille robe que maman portait pour laver les cochons !
- Rhoo ! Frérot ! Rigole pas comme ça avec les dieux ! … … Et puis en plus, t’as tord… celle de maman était mieux !

Ils rirent.

Après une petite pause, Grimbar ouvrît son sac pour en sortir le protège-barbe.
Il sourît.
Thorvald l’aida à le fixer sur Griky en encerclant soigneusement des tresses de la barbe apr de lourds anneaux d’adamantium empilés les uns sur les autres.
Griky s’écria :
- Waouh ! C’est confortable ! … Mmhh… C’est étrange…
- Quoi ? demanda Grimbar.
- La magie…
- Hein ?
- Mon protège-barbe en est rempli…

FIN ?